Le Patrimoine
Histoire de Chamant
Les quatre territoires qui forment la commune de Chamant ont laissé leurs marques pour devenir un patrimoine culturel important.
L’origine du village
Sur ce territoire de 1.122 hectares, quatre agglomérations, correspondant à quatre fiefs, ont existé indépendamment les unes des autres avant d’être rassemblées pendant la Révolution, ou aussitôt après, pour constituer la commune de Chamant.
- La plus ancienne, Balagny-sur-Aunette, s’est probablement formée à l’époque gallo-romaine.
- Malgenest date de la fin de l’époque carolingienne.
- Le village de Chamant est connu depuis la fin du XIe siècle.
- Le Plessis depuis les dernières années du XIIIe siècle.
De ces quatre agglomérations, aucune n’est distante de Senlis de plus d’une lieue. Elles appartenaient toutes les quatre au comté de Senlis (et non au duché de Valois) et, de nos jours, leurs territoires – qui constituent depuis 1789 celui de la commune de Chamant – sont englobés dans le canton de Senlis. Un voisinage si proche, des liens administratifs si étroits, une disparité si grande entre la puissance de la ville et la fragilité du village rural auraient pu placer Chamant dans une complète dépendance de Senlis.
Vestiges préhistoriques et antiques
Chamant possède une allée couverte néolithique ou celtique, fouillée au XIXe siècle (propriété privée) ; et des restes d’enceinte du IIe après JC, datant de l’occupation gallo-romaine.
Quelques personnalités de Chamant
- Eugène Odent, maire de Senlis exécuté en 1914 en compagnie de plusieurs otages par les Allemands. Dans Chamant, à la limite des lotissements modernes, un petit monument, à l’emplacement de l’exécution du maire remémore leur souvenir.
- Georges-Émile Lebacq est un peintre belge né à Jemappes (Hainaut) le 26 septembre 1876 et mort à Bruges le 4 août 1950. Dans les années 1920-1930 [À VÉRIFIER] il peint des rues, des paysages de Chamant et de ses alentours.
Meules à Chamant en Hiver par Georges-Émile Lebacq, 1928,huile sur toile, 24,5 × 33,5 cm
Soir à Chamant par Georges-Émile Lebacq, 1928,huile sur toile, 50,5 × 61 cm
- Alain de Rothschild, président du Crif (Conseil Représentatif des Institutions Juive de France) de 1976 à 1982, décédé en 1982, habita à Chamant. Sa propriété appartient aujourd’hui à ses descendants.
Historique des Maires
Ces Maires qui font l’histoire de Chamant
Découvrez les personnalités qui se sont succédées à la tête de la municipalité de Chamant depuis 1832 :
Patrimoine architectural
La terre appartenait au XIVe à l’évêché de Senlis et Chamant possède de fait un patrimoine religieux riche pour une commune de cette importance.
Cinq siècles plus tard, un élément architectural particulièrement fort pour notre commune est construit et marque encore notre paysage.
Architecture religieuse
L’église Notre-Dame de Chamant
Son clocher date de la fin du XIIe siècle et en fait sa réputation. Cette église est d’origine romane du XIIe siècle et a été remaniée aux XIVe et XVIe. À l’intérieur, les chapiteaux et les voûtes à décoration polychrome ont été restaurés aux frais de Napoléon III, ainsi que le tombeau de la femme de Lucien Bonaparte qui se trouve dans la chapelle latérale.
L’église de Balagny-sur-Aunette
« Marie » ne pouvait plus chanter elle avait la voix cassée !
En 1774 le 8 octobre, pour la première fois elle a résonné, l’Abbé Gerard l’avait bénite, aujourd’hui elle est conservée.
211 ans plus tard, en octobre, une nouvelle cloche réunit de nombreux habitants du village pour sa bénédiction. On peut y lire, gravé dans le bronze :
« J’ai été offerte par Patrick et Odile Potel et bénite par le Père Gérard Binant en l’an de grâce 1985.
J’ai été nommée « NATHALIE » en souvenir de leur fille baptisée dans cette église et rappelée à Dieu à l’âge de 2 ans.
Avec vous je chanterai, Avec vous je pleurerai. »
Que son « DO » résonne longtemps dans le village annonçant les événements joyeux et tristes qui font la vie.
La chapelle Notre-Dame-du-Bon-Secours
La Chapelle Notre-Dame de Bon-Secours, fondée en 1624 et en grande partie restaurée entre 1894 et 1895, considérée comme appartenant à Senlis, se trouve en réalité sur le territoire de Chamant.
Architecture religieuse
Le château du Plessis-Chamant
Reconstruit au XVe, rasé au début 17e, reconstruit et acquis par Lucien Bonaparte qui dut l’abandonner en 1816. Des écuries de course importantes en dépendaient. Il est aujourd’hui détruit.
Le château d’eau de Chamant
Ce château d’eau ne vous rappelle-t-il pas un célèbre monument de Paris ?
- C’est un collaborateur de Gustave Eiffel qui l’a construit à la fin du XVIIIe siècle. C’est sans doute le plus ancien de la région et il est toujours en activité : il fournit l’eau à Chamant et au Plessis-Chamant (Balagny a un autre château d’eau). À l’origine, il a été construit pour les besoins non seulement des hommes mais aussi et surtout des chevaux !
- Albert Menier (de la famille du chocolatier) avait acquis le domaine de Chamant dans lequel étaient entrainés les chevaux de son écurie de courses. C’est pour les abreuver qu’il fit construire dans la forêt d’Halatte ce château d’eau de 30 mètres de haut qui puise l’eau dans la nappe du soissonnais. L’ouvrage se trouve dans le bois de l’Evêché, près de la route du Dindon. Cette route dont le nom évoque la chasse prend au poteau d’Halatte, à droite de la N 17 quand on vient de Senlis. L’eau courante à Chamant date de 1955. Fait exceptionnel, des canalisations publiques ont alors été raccordées à un château d’eau privé (non sans de nombreuses démarches administratives !).
- C’est le propriétaire qui a la charge de l’entretien de ce véritable monument historique, déjà restauré plusieurs fois. Comme la Tour Eiffel, le château d’eau doit être repeint régulièrement (tous les huit ans). Il a fallu installer une deuxième pompe, car la consommation d’eau a beaucoup augmenté (notamment à cause des piscines privées).
- Si vous parvenez à trouver ce château d’eau perdu en pleine forêt, vous pourrez imaginer la vue superbe que le garde découvrait tout en haut de l’escalier en spirale…
Tourisme
Pour connaître toutes les balades autour de Chamant, les visites culturelles, les sorties sportives…
Rendez-vous sur le site de l’Oise Tourisme !
Situation géographique
Située au sud de la forêt d’Halatte et au nord-est de la ville de Senlis, dont elle n’est éloignée que de deux kilomètres, la commune de Chamant est limitée, à l’ouest, par l’ancienne route royale de Flandre, actuellement route nationale n° 17 de Paris à Lille et, au sud, par la route de Chantilly à Villers-Cotterêts. La route de Paris à Compiègne et à Saint-Quentin la traverse en direction du nord-est, à peu près parallèlement au cours de l’Aunette, ainsi que, depuis 1965, l’autoroute A1.
Cinq siècles plus tard, un élément architectural particulièrement fort pour notre commune est construit et marque encore notre paysage.